Arthropologia accompagne des programmes de restauration de la trame turquoise, intimement liée au réseau bocager. Appelé « Marathon de la biodiversité » (ou « Olympiades de la biodiversité »), ces dispositifs visent la restauration ou la création d’un réseau bocager sur les territoires à proximité des cours d’eau et réseaux de mares..
Arthropologia accompagne trois collectivités ayant répondu à l’appel à projet de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse : la Métropole de Lyon, la Communauté de communes Saône Beaujolais et la Communauté de communes Beaujolais Pierres Dorées. L’Agence de l’eau est le principal financeur de ces projets via un dispositif qui permet de financer de l’ordre de 70 % des haies et des mares avec un bonus si les espèces plantées sont locales. Chaque collectivité a sollicité divers partenaires locaux ayant des compétences complémentaires et une bonne connaissance du territoire. A ce titre, Arthropologia intervient plus spécifiquement sur la mise en place de haies, arbres isolés, bosquets pour consolider le réseau bocager de la trame turquoise.
Dans les territoires ruraux, la restauration des éléments naturels du paysage agricole (haies, mares, arbres isolés, murs en pierre sèche...) favorise le renforcement de la faune et de la flore et des fonctionnalités associées à ces milieux. La présence d’un réseau bocager dense présente de multiples intérêts :
- Sur les sols : réduction de l’érosion, maintien de l’humidité et meilleure infiltration des eaux dans les sols, renouvellement des nutriments (chute de matière annuelle)
- Sur l’environnement proche : brise-vent, redistribution de l’eau stockée en période sèche, limitation de la dispersion des intrants chimiques, pesticides et engrais
- Sur la faune : héberge et nourrit de nombreux auxiliaires des cultures (mammifères, oiseaux, amphibiens et insectes), favorise la présence des pollinisateurs et permet aux auxiliaires de se déplacer entre les différents espaces naturels et cultivés.
- Sur le territoire : valeur patrimoniale dans les paysages du territoire.
- Pour le bétail : en période sèche, les animaux broutent volontiers les feuilles des arbres. Par ailleurs, c’est dans les ligneux qu’ils trouvent une partie des tanins utiles pour limiter le développement de leurs parasites intestinaux.
Or en 100 ans, entre 1,5 et 2 millions de kilomètres de haies ont été arrachés en France, soit 40 à 50 fois le tour de la Terre. En 2023, pour 6000 à 7000 km plantés, 23 000 km ont été arrachés…
L’objectif est d’accompagner des porteurs de projet voulant favoriser la biodiversité sur leur terrain. Sur les trois territoires accompagnés par Arthropologia, sont visés :
- 42 km de haies et 42 mares entre 2021 et 2026 pour le Marathon de la biodiversité de la Métropole de Lyon
- 10 km de haies, 20 mares, 1 hectare de bosquets, 250 arbres isolés, 30 hibernacula (refuges pour la petite faune sauvage) entre 2024 et 2028 pour les Olympiades de la biodiversité de la Communauté de communes Saône Beaujolais
- 20 km et 30 mares pour le Marathon de la biodiversité de la Communauté de communes Beaujolais Pierres Dorées
Arthropologia se charge de rechercher les porteurs de projets potentiels pour le compte des collectivités, puis les accompagne en tant que partenaire technique. A ce titre, nous :
- vérifions l’éligibilité du projet auprès de l‘Agence de l’eau par rapport aux objectifs du territoire et à la cartographie initiale des zones à enjeux en lien avec la trame turquoise ;
- effectuons une première visite sur site pour affiner les objectifs du projet (par ex. haie brise-vent, corridor écologique, lutte contre l'érosion...) ;
- rédigeons un compte-rendu précis des choix techniques : localisation, essences, distances aux infrastructures... Le but est d’identifier les points de blocage, le potentiel du projet et sa faisabilité ;
- faisons l’interface, si nécessaire, avec le prestataire qui va réaliser la plantation, ou organisons les chantiers participatifs ;
- effectuons le suivi (à un an ou deux ans) pour apporter des préconisations d’entretien au porteur de projet et s’assurer que celui-ci respecte ses engagements liés au financement obtenu.
Ce dispositif est destiné à tout type de porteur de projet (particuliers, agriculteurs, collectivités, entreprises privées…). Le choix de financement d’un projet est lié à son impact sur la trame turquoise, son envergure, ses objectifs… En amont, les partenaires effectuent un diagnostic de chaque territoire, pour prioriser les projets à mener en fonction de la densité des infrastructures déjà présentes (haies, mares).
Actions de sensibilisation et communication
L’appellation « Marathon de la biodiversité » et « Olympiades de la biodiversité » offrent l’opportunité à la collectivité de communiquer et de valoriser son engagement en faveur de la biodiversité. Par exemple :
- Utiliser des supports de communication : réseaux sociaux, lettre d’informations, site internet, pose de panneaux explicatifs sur les sites…
- Organiser des manifestations publiques en présence des différents acteurs impliqués et de la presse lors des temps forts du projet : cérémonie de lancement, atteinte de l’objectif à mi et fin de parcours, organisation de chantiers participatifs…
- Un travail de prospection conséquent est nécessaire pour trouver des porteurs de projets
- La pression foncière sur certains secteurs complexifie l’engagement de pérennisation du projet sur du long terme. La signature d’une convention sur la durée peut être une solution, mais également un frein si les porteurs ne sont pas en capacité de s‘engager sur une durée longue (ex. 25 ans pour la convention avec la Métropole de Lyon)
- Une problématique d’appropriation du projet par le porteur peut se présenter, ce dernier se sentant parfois moins concerné s’il ne participe pas à la mise en œuvre du chantier (plantation, préparation du sol) ou à son financement. Rendre acteur le porteur de projet dès que possible (par ex. en lui demandant de s’occuper de la préparation du sol s’il s’agit d’agriculteurs ou de l’organisation du chantier participatif) peut être une solution.
- L’organisation en campagnes de plantation chaque hiver laisse peu de temps pour envisager de préparer le sol par de l’apport de matière organique 8 à 10 mois à l’avance, de ce fait, la préparation du sol est plus souvent mécanique ce qui est moins intéressant pour la vie du sol.
- Le coût des matières premières peut être bloquant. Nous constatons une augmentation régulière et importante du prix du broyat et des coûts d’intervention des prestataires. Ces coûts sont donc difficiles à anticiper dans le cas de plan de financement sur 5 ans. En conséquence, nous recommandons aux porteurs de mettre en place des aménagements pour favoriser les haies spontanées, ce qui permet aussi d’étaler le calendrier car il n’est pas obligatoire de les réaliser en hiver.
Cette initiative collective permet de mobiliser et d’impliquer un large panel d’acteurs y compris du milieu agricole. La création ou la restauration de haies et de mares permet d’agir en faveur de la biodiversité et des pollinisateurs. Ce projet établit des objectifs de résultats clairs, finance une grande partie des actions et permet aux collectivités d’être accompagnées dans leur démarche et appuie la communication et la valorisation.
Au total :
- Communauté de communes Beaujolais Pierres Dorées : 10,1 km pour trois campagnes de plantation plantés par Arthropologia et un objectif de 20 km et 35 mares à la fin du projet
- Métropole de Lyon : 27,12 km et 27 mares en 4 campagnes de plantation
- Communauté de communes Saône Beaujolais : un premier marathon démarré en 2017 a été terminé, et a atteint ses objectifs (42 km et 42 mares). Les Olympiades de la biodiversité qui lui font suite ont tout juste démarré.
Ces projets participent à créer du lien sur le territoire entre agriculteurs, collectivités et privés, mais aussi par le bais des chantiers participatifs grâce auxquels le grand public et les scolaires peuvent contribuer et intervenir sur des terrains agricoles.
L’aide financière constitue un élément attractif pour lancer des projets.
Pour toutes les collectivités qui s’engagent, l’Agence de l’eau apporte :
- Un financement incitatif (jusqu’à 70 % d’aide) qui comprend les études, l’animation, les travaux, la communication…
- Un appui technique validé par l’expérience d’autres collectivités
- La possibilité de bénéficier d’une valorisation médiatique
Au moment de candidater, il peut être intéressant d’avoir prévu en amont une liste de projet précis, avec un linéaire défini, qui permet de solliciter un financement au plus proche du réel.
Il est indispensable de s’assurer que le(s) prestataire(s) mettant en oeuvre les aménagements respecte(nt) le cahier des charges. La présence du partenaire technique qui accompagne le projet peut s’avérer souhaitable au lancement du chantier pour apporter des conseils. Prévoir une validation de réception du chantier à transmettre à la collectivité est souhaitable.